Et non, lorsque j’évoque le mycophage, je ne parle pas de notre bon vieux bousier d’Europe.
Je parle de moi, de nous, les mycophages, parfois aussi mycophile, mycologues, naturalistes …
Pourquoi ce terme mycophage racoleur ? Tout simplement parce que champignon rime souvent avec gastronomie, parce que lors de mes diverses rencontres avec d’autres ramasseurs ou les enfants lors des sorties dans les écoles, la première question est « Est-ce que ça se mange ? »; aussi parce que vous parler des champignons comestibles c’est aussi une façon de vous intéresser aux autres champignons, de parler environnement, protection de la nature, préservation des biotopes, des espèces … la liste semble sans fin !
Revenons à nos champignons comestibles, pas tous, il y en a beaucoup, mais ceux que vous recherchez (et consommez) le plus. J’ai passé le week-end du 8 & 9 septembre (et un peu le vendredi aussi) à faire quelques petites balades pour voir ce qui poussait.
Ce week-end arrivait juste après une semaine quasi-caniculaire, les dernières pluies datant du week-end précédent après une période franchement caniculaire. Inutile de partir au hasard dans les bois, cela serait pure perte de temps, j’ai concentré mes prospections sur les secteurs humides, en fond de vallée, dans des secteurs de source.
Et voici le résultat de mes recherches :
- dans une zone constituée essentiellement de gros chênes et de gros hêtres où habituellement on rencontre les bolets tête de nègre ou bronzé (Boletus aereus), poussent de jolies et fraîches chanterelles – girolles pruineuses (Cantharellus pallens). En tant que mycophage, je vous avoue que c’est un champignon que j’apprécie.
On observe très bien la pruine sur le chapeau, qui ressemble à ce que l’on voit sur certains fruits : quetsche, mirabelle, raisin…
Ces spécimens commencent à manquer d’eau, ils s’éclaircissent et leurs stipes éclatent et deviennent écailleux. L’arrivée de nouvelles pluies est primordiale pour la suite de leur développement.
Ailleurs, dans une zone mixte d’épicéas et de bouleaux, de nombreuses petites chanterelles poussent sous les feuilles profitant d’un peu d’humidité.