La recherche des morilles 2019 est un peu particulière ce début de saison, en raison des conditions climatiques.
Les premières morilles 2019 sont là mais elles se sont adaptées à la météo, rendant leur recherche parfois plus difficile, mais passionnante.
Ce début de mois d’avril de la saison des morilles 2019 est marqué par le retour de conditions quasi-hivernale : retour d’un peu de neige, fortes gelées nocturnes, froid en journée et bise persistante. Du coup, les premières morilles à sortir ont adopté une stratégie bien particulière.
Sur mes secteurs proches non calcaires, les premières morilles 2019 se font attendre, les sols sont déjà anormalement secs, phénomène aggravé par une forte bise.
Sur les premières bandes de calcaire, elles n’ont pas encore fait leur apparition en raison d’une météo bien trop défavorable, froid et sécheresse. Je pensais que mes stations à verpes de bohême allait s’endormir jusqu’à l’an prochain. Mais à la faveur d’un petit épisode pluvio-neigeux, les stations se sont réveillées et les verpes ont bien profité de ce regain d’humidité.
Dans la foulée, les premières verpes coniques apparaissent. Les morilles ne devraient plus tarder, enfin s’il pleut…
Je décide de tâter le terrain directement sur calcaire pour voir si les premières morilles 2019 sont là, sur des stations que je connais bien, fréquentées par des frênes. Les plantes typiques des sols calcaires sont également présentes.
Au milieu des anémones des bois, des sclérotinies tubéreuses – Dumontinia tuberosa qui les parasitent font leur apparition. J’ai remarqué que les sclérotinies tubéreuses préfèrent les sols neutrent ou calcaires pour coloniser les anémones des bois, bien que ces dernières fréquentent tout type de sol.
La première station reste muette en raison d’une exposition trop importante à la bise. Je décide donc de ne faire que des stations qui présentent les caractéristiques suivantes afin d’optimiser les chances d’en trouver :
- secteurs bien exposés, capables de se réchauffer au moindre coup de soleil,
- capables de garder le peu d’humidité qu’il y a, donc abrités du vent.
Stratégie payante : à la faveur d’une cassure permettant l’abri du vent mais une bonne exposition, les premières morilles sont là, ayant profité des quelques gouttes tout en se protégeant du froid et en profitant de quelques rayons de soleil.
Sur un autre secteur particulièrement bien exposé, abrité et sachant garder l’humidité, une belle surprise avec de jolies grappes de morilles.
Lorsque les secteurs sont légèrement moins bien protégés du froid ou moins bien exposés, les morilles sont plus petites ou cachées.
Lorsque les secteurs sont moins abrités du froid ou du soleil, les morilles sont plus grosses mais commencent parfois à sécher à moins qu’il ne s’agisse d’un coup de gel.
Peu importe, les morilles sont là. En prenant un peu d’altitude, déjà de nouvelles petites morilles montrent le bout de leur chapeau tout en essayant de se cacher.
Il ne manque que quelques averses et à peine plus de douceur pour que la saison batte son plein. Et vous ? La saison des morilles 2019 tient ses promesses ?