Petite sortie rapide ce 9 octobre, à 5 minutes de chez moi. Je voulais savoir si les trompettes de la mort poussaient …
Comme d’habitude, les ramasseurs sont cantonnés pour l’essentiel dans les pessières, négligeant le reste de la forêt. Les trompettes de la mort se développent plutôt dans les forêts de feuillus.
Au passage, je jette un œil pour voir si les chanterelles en tube – Craterellus tubaeformis grandissent. Elles ont bien grandi. J’irai en récolter plus tard en saison, lorsque les grosses taches de ce champignon se seront bien développées. Je préfère les récolter lorsque leur taille atteint ou dépasse la dizaine de centimètre. Cela va plus vite à cueillir et surtout à nettoyer !
Dans les feuillus, avec la pluie de ces derniers jours, c’est l’explosion de champignons. Celui-là, je le photographie juste pour son côté esthétique, ne me demander pas ce que c’est !
Les armillaires sont partout, ici des armillaires d’Ostoya – Armillaria ostoyae. Ils profitent à la fois de l’humidité et de l’abondance de débris ligneux ou de vieux troncs.
Parfois, ils peuvent se montrer particulièrement envahissants !
Encore des cèpes ! Avec l’abondance de champignons, les bousiers d’Europe et les limaces sont suffisamment occupés pour laisser les cèpes en paix. J’en vois de jolis de toute taille, de petits bouchons à vieux spécimens. Je croise cette belle troupe de cèpes d’été. Ils finiront leur cycle dans la forêt.
Par contre celui-là me tente bien, ils finira son cycle en fricassé le soir même avec quelques autres congénères.
Il y a du monde sur les souches. Je remarque ces jolies tramètes. Celles-ci sont bien foncées, ce qui tranche avec leur frange et leur dessous blanc et ce qui les rend plutôt esthétiques.
Parmi les champignons esthétiques, certaines troupes d’amanites rougissantes ou golmottes – Amanita rubescens sont particulièrement plaisantes à photographier.
Certaines ont une taille imposante.
Dans les zones herbeuses ou plus claires, on rencontre souvent les lépiotes. J’en ai croisé de nombreuses ces derniers temps, mais celle-ci retiendra mon attention par ses couleurs grises. Encore un peu jeunes pour tenter une détermination fiable, mais suffisamment belles pour être immortalisées.
Si les amanites présentées un peu plus haut ont un anneau tout comme les lépiotes ci-dessus, celles-ci n’en ont pas et sortent massivement de leur volve : ce sont les amanitopsis. De bien beaux spécimens massifs qui profitent bien de l’humidité.
Un peu partout, je croise de jolies girolles. Pas de roussissement ou jaunissement , une belle couleur orange vif et pas de pruine sur le chapeau, pas de doute, je suis en présence de Cantharellus cibarius type. En régression dans la région, elles resteront dans la forêt, il y a suffisamment d’autres espèces de girolles pour s’offrir un petit plaisir culinaire.
Je sens là que je m’égare ! Sonnons le rassemblement et revenons à nos trompettes…
Je visite une première station précoce de trompettes de la mort – Craterellus cornucopioides. Le biotope est classique, terre nue, terrain très humide, débris ligneux. Certains exemplaires sont déjà de belle taille. Je reviendrai plus tard en saison, lorsque les autres trompettes auront aussi grandi.
Elles poussent souvent en touffe de plusieurs exemplaires, ces touffes pouvant se présenter sous forme de ligne, de rond de sorcière ou de tache. La densité est parfois si importante que l’on a l’impression d’une certaine anarchie et qu’il y en a partout.
Je visite ensuite une seconde station, un autre biotope classique : humidité, débris ligneux, hêtres dominants. Le nom de cornes d’abondance que l’on donne parfois aux trompettes de la mort n’est pas usurpé. Il y en a partout. Elles sont cependant plus petites que sur ma première station. Cela me conforte donc dans l’idée de patienter encore et de laisser toutes mes stations évoluer afin d’effectuer de jolies récoltes plus tard.
J’en profite pour vous présenter en vidéo une partie de cette seconde station.
Sans surprise, les trompettes de la mort sont là grâce à la pluie. Le retour d’un temps plus automnal devrait favoriser leur croissance et leur développement, permettant de jolies récoltes d’ici 10 à 15 jours.
Prochainement, j’irai visiter d’autres stations. C’est un champignon particulièrement abondant dans mon secteur, assez facile à trouver une fois que l’on a compris son biotope. La plus grosse difficulté consiste à voir les premières surtout lorsque l’œil n’est pas encore habitué à les dénicher parmi les feuilles mortes.