La saison des morilles 2013 avait été médiocre en raison d’un temps froid, sec et peu ensoleillée. Alors que dire de la saison 2014 qui s’est déroulée sous un ensoleillement et une sécheresse record, une catastrophe !
L‘hiver avait déjà manqué son rendez-vous et, écourté dès décembre, il nous offrait un temps printanier à la place de ses rigueurs habituelles : absence de gel, absence de neige, même en montagne, températures anormalement élevées. Avant même que la saison n’ait débuté, je m’interrogeais déjà sur la future saison des morilles. Les anciens m’ont toujours affirmé qu’un hiver sans neige et sans gel donnait une saison sans morilles.
Et au lieu d’un printemps doux et pluvieux, nous avons eu droit à un printemps sec, ensoleillé et venteux. Résultat : aucune morille à cueillir ! Sur mes secteurs habituels de prospection, la sécheresse est particulièrement sensible. Si l’hiver doux a été l’occasion d’observer de nombreux champignons, ce printemps sec me désole. Les mares à tritons sont quasiment à sec alors même qu’en plein été, il y a toujours de l’eau, les sources et les ruisseaux ne laissent plus couler qu’un petit filet d’eau.
Les prévisionnistes météo avaient beau nous promettre enfin quelques pluies, elles ne tombaient jamais.
C’est au prix de quelques pluies qui finirent par arriver que certains entolomes de printemps ont tenté une sortie héroïque. Sur mes places à morilles coniques, ils se sont peu développés et ont rapidement séché.
Dans le jardin, nous avons entretenu la pousse à l’aide de plusieurs arrosoirs…
Il faut dire que début mars, invité par internaute à arpenter les plateaux du Jura, l’heure était déjà au barbecue et à la bière bien fraîche. Mars, avril et mai ont été du même tonneau à bière, exceptées quelques périodes plus fraiches et quelques rares averses incapables de mouiller le sol.
Il aura fallu monter sur les plateaux calcaires du Haut-Doubs avec quelques amis internautes pour découvrir enfin quelques morilles coniques.
Découvertes réalisées au prix de nombreux kilomètres, de nombreuses heures de prospection dans des secteurs magnifiques qui sont loin d’avoir livrés tous leurs secrets.
Une ultime sortie nous permettra également de trouver une morille blonde dans un secteur habituellement bien plus productif.
Cette saison des morilles 2014 fut l’occasion d’observer d’autres champignons et de partager d’agréables repas entre amis. Cette saison des morilles 2014 fut placée sous le signe de la convivialité à défaut de jolies cueillettes !
Désormais, il reste à espérer que la saison estivale sera plus intéressante et que les pluies seront enfin au rendez-vous. Même s’il a plu, le déficit en pluie reste criant et les sous-bois bien trop secs pour espérer d’honorables cueillettes pour l’instant.