Dans les Vosges saônoises, tantôt gréseuses, tantôt cristallines, la principale difficulté consiste à trouver des secteurs à prospecter peu acides pour avoir une chance de trouver quelques morilles.
Lorsque la saison débute, celle-ci pouvant être courte, il est impératif de bien cibler les zones à prospecter pour avoir toutes les chances de trouver des morilles. Ici il est plus difficile de se fier à la végétation.
Les frênes, les ormes ou encore les châtaigniers sont souvent présents sur des zones bien acides. Il faut alors tenter d’étudier d’autres indices.
Dernièrement, j’ai visité deux secteurs qui me paraissent propices. Le premier est constitué d’un mélange de frênes, hêtres, noisetiers et petits sapins pectinés. La géologie varie beaucoup et le terrain se montre acide à peu acide. Il pourrait se révéler précieux pour la pousse de quelques morilles coniques.
Le second est plus classique, il est constitué de trembles, de quelques résineux, jeunes ou gros frênes, hêtres, pruneliers en bordure.
En principe, la présence de mercuriale – Mercurialis perennis, est une bonne indicatrice de zone à prospecter, les morilles blondes du groupe « esculenta » s’y plaisent souvent sur les terrains calcaires du Haut-Doubs. Je n’étais pas certain d’en avoir aperçues en train de pousser jusqu’à une visite ce jeudi de stations situées sur les terrains typiquement calcaires du Haut-Doubs, ce qui m’a conforté dans ce que je soupçonnais être de jeunes mercuriales.
Ce secteur abrite en outre des colonies importantes de pézizes écarlates. Je ne rencontre jamais ce champignon sur les terrains trop acides des Vosges et au fil du temps, il est devenu un précieux indicateur de secteur à visiter en priorité : il traduit une zone assez fraîche et humide.
Souvent à quelques mètres, j’ai découvert de jolies stations à morilles ou à pézizes veinées comme sur cette toute petite remontée calcaire de quelques dizaines de mètres.
Dès que la saison commencera par ici, j’irai rendre visite à ces stations potentielles que je fouillerai méthodiquement et attentivement. Je sais que je dispose de peu de temps libre cette année, à moi de l’optimiser au mieux.
Pour l’instant, inutile de se précipiter, si le ciel est bleu, une bise glaciale soutenue est revenue. C’est une tueuse redoutable de pousse de morille, nous en avons fait l’amère expérience l’an dernier alors que la saison semblait si prometteuse.
Cela reste malgré tout l’occasion de jolies balades à la découverte des fleurs de ce printemps naissant.
avec quelques sorties depuis une semaine comme il fait beau, aucune morille à l’horizon dans mes coin, avec la pleine lune ça se peut, et vous avez vous commencez votre saison?
Bonjour,
Effectivement quelques sorties signalées à gauche et à droite sans que la saison démarre réellement, il s’agit de la plupart du temps de stations précoces ou assez précoces. Ici, je n’ai encore rien vu, aussi bien sur mes stations précoces à 400 m d’altitude que sur les plateaux du Haut-Doubs vers 800 – 900 m d’altitude ou les plateaux du Jura vers 500 -600 m. Avec la chaleur surtout, la pousse pourrait connaître un coup de fouet à condition que la pluie revienne immédiatement derrière et que cette période de beau temps ne dure pas trop longtemps. Pour ma part, étant absent pendant une quinzaine de jours, ma saison commencera au mieux fin mars, avec j’espère des morilles bien dodues !
Dans les Ardennes, rien encore !!! même si la végétation est précoce, les anémones sont déjà fleuries !!!! je pense que d’ici une semaine les premières morilles seront sorties.